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Cinéma invité

 

 

  Le cinéma camerounais invite de honneur a Khouribga

Invité d’honneur de la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga, tenu du 6 au 13 mai 2023 sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Cameroun est un pays de grande culture cinématographique et cinéphilique. Dès son indépendance en 1960, des cinéastes de ce pays subsaharien se sont attelés à la réalisation d’œuvres cinématographiques. On peut citer à cet égard, Thérèse Sita Bella, Jean Pierre Dikonguè Pipa ou Jean-Paul Ngassa. Maisil a fallu attendre l’année 1966 et la sortie du film « Point de vue n° 1 » réalisé par Dia Moukouri pour assister à un véritable décollage du cinéma camerounais.


Les œuvres cinématographiques de ces pionniers amènent l’État camerounais à s’intéresser à l’organisation du secteur de l’audiovisuel. En 1973, le Cameroun disposait déjà de trentedeux salles sur l’ensemble du territoire national. Le gouvernement camerounais avait déployé à l’époque un effort notoire de structuration de la filière et a créé le Fonds du développement de l’industrie cinématographique (FODIC), qui soutient la production cinématographique nationale, non seulement par des financements directs, mais aussi à travers une billetterie organisée et contrôlée. Cet établissement, l’équivalent de notre Centre cinématographique marocain (CCM), assurait également la logistique. Le FODIC s’est dotée d’un matériel de tournage d’excellente qualité, qu’il met à la disposition des cinéastes.
A noter que le cinéma camerounais a connu ses heures de gloire dans les années 1970 et 1980. C’est lors de ces deux décennies qu’ont été réalisés des films salués par la critique. On peut citer, à cet égard, « Muna Moto » de Jean-Pierre Dikonguè Pipa qui a obtenu l’Étalon d’or de Yennengaen 1976 au Fespaco (Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou) du Burkina Faso.

La décennie 1990 a été marquée par le désengagement total de l’État et une dépendance grandissante aux subventions institutionnelles venant du Nord, notamment de la France. A partir des années 90, le cinéma camerounaiscommence à traverser une période de crise, comme c’est le cas pour plusieurs pays africains.
Malgré ce lourd handicap et les multiples contraintes, les cinéastes camerounais continuent de faire des films, dont certains laissent entrevoir un avenir meilleur. C’est le cas de « Lone girl » du très prometteur Didi Lobé, ou encore « Trauma » de la jeune comédienne et réalisatrice Cynthia Ngono.
Rappelons, par ailleurs, que le Cameroun dispose de l’un des principaux festivals de cinéma en Afrique, « Ecrans Noirs ». Créé en 1997, ce rendez-vous cinématographique se tient annuellement au mois de juin à la capitale Yaoundé. « Promouvoir le cinéma africain et le cinéma étranger sur l’Afrique, en les faisant connaître et aimer par la diffusion de films et la valorisation des métiers connexes qui les entourent ». Tel est l’un des principaux objectifs du festival « Ecrans Noirs », porté par l’association éponyme, créée par le grand cinéaste camerounais Bassek Ba Kobhio.

  • Driss Lyakoubi

 

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